Riziculture au Sénégal : Les petits pas vers l’autosuffisance en riz

Le riz est une céréale de la famille des Poacées (anciennement graminées), cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour son fruit, ou caryopse, riche en amidon. Il désigne l’ensemble des plantes du genre Oryza, parmi lesquelles les deux seules espèces cultigènes, qui sont cultivées le plus souvent dans des champs plus ou moins inondés appelés rizières. La consommation mondiale de riz représente 14 000 kilos chaque seconde, soit 468 millions de tonnes de riz par an selon l’USDA (United States Department of Agriculture – Département de l’Agriculture des États-Unis). Le riz est la 2ème céréale alimentaire la plus cultivée au monde, avec un volume annuel qui a atteint 410 millions de tonnes à la fin du 20ème siècle.
Selon l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), le Sénégal est actuellement, avec une consommation annuelle de riz de 90 kg par habitant, l’un des plus gros consommateurs de riz en Afrique de l’Ouest. Si on se fie à l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD-Note d’Analyse du Commerce Extérieur du Sénégal, 2018), les importations de riz ont été évaluées à 210,0 milliards de FCFA en 2018 contre 207,1 milliards de FCFA en 2017. Elles ont connu en 2018 un accroissement de 1,4% en valeur. Au même moment, les achats extérieurs, en volume, ont haussé de 1,8% en 2018 pour atteindre 997 300 tonnes contre 979 400 tonnes en 2017. En outre, la production du riz a progressé pour ressortir à 688 002 tonnes en 2018 contre 601 705 tonnes en 2017. Le riz est importé essentiellement de l’Inde (+43,6%), de la Thaïlande (+25,6%), du Brésil (+13,0%) et du Pakistan (+8,3%). L’Inde est devenue ces dernières années le premier fournisseur de riz devant la Thaïlande et le Brésil. Ainsi, depuis les émeutes de la faim en 2008, plusieurs initiatives de l’Etat du Sénégal s’attèlent à développer et à augmenter la production locale de riz, pour inverser la tyrannie constatée dans les importations. En outre, la pandémie de la Covid-19 a montré la nécessité de développer à l’échelle des nations, des productions nationales pour éviter la dépendance.
Dans le cadre du Programme National d’Autosuffisance en riz (PNAR), l’Etat du Sénégal envisage de supprimer la prime fixe sur l’électricité au niveau des stations de pompage et des rizeries et une exonération de la TVA non récupérable sur les intrants. Dans ce dossier consacré à la filière riz au Sénégal, le Bulletin d’Information Economique (BIE), de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), a ratissé large en allant à la rencontre des acteurs qui font la production de riz au Sénégal. En effet, les trois zones par excellence de la culture du riz ont été visitées : la Vallée du fleuve Sénégal ; les régions de Fatick, Kaolack et Kaffrine ; le Bassin de l’Anambé dans la Région de Kolda et la région de Sédhiou. Les producteurs de ces différentes zones qui sont au cœur de la production rizicole ont exprimé leurs préoccupations et formulé des recommandations dans la perspective d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz au Sénégal. Les ingénieurs et autres experts chargés de l’encadrement dans la riziculture sénégalaise sont revenus sur les priorités du moment pour permettre au Sénégal, d’atteindre, dans les meilleurs délais, la pleine production en riz pour les 16 millions de Sénégalais.

Dossier réalisé par la Rédaction

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