Plan de Relance Economique Post COVID-19 : Amadou Hott dresse les contours du PAP2A

Plan de Relance Economique Post COVID-19 : Amadou Hott dresse les contours du PAP2A

La pandémie de la COVID-19 a affecté les secteurs vitaux de l’économie sénégalaise en cette année 2020. Pour redresser la barre, il convient donc de revoir et réajuster les stratégies de développement déjà mises en place avant sa survenance. Lors de son face à face avec la presse suite au Conseil
Présidentiel sur la Relance, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott est revenu de manière synthétique sur le plan de relance économique défini par le gouvernement du Sénégal pour remettre l’économie d’aplomb à la suite à la pandémie de la COVID-19.

La crise que cette pandémie a engendrée sur le plan mondial n’était pas prévue au moment d’élaborer des plans de développement. Ceci est aussi valable pour le PSE, référentiel des politiques économiques du Sénégal.  De ce fait, cela a causé des retards dans l’exécution de certains projets prévus dans la deuxième phase de ce plan. « La deuxième phase du PSE devrait être mise à profit pour consolider les progrès qui sont déjà réalisés pendant la phase 1. Seulement, cette ambition a été mise à rude épreuve cette année avec la pandémie de la COVID-19 qui a affecté les secteurs vitaux de notre économie et amené le gouvernement à mettre en place le Plan de Résilience Economique et Sociale (PRES) », a rappelé le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.  Le PRES avec un budget assez colossal de 1.000 milliards de FCFA, a permis d’après Amadou Hott, d’assurer la résilience économique dans ce contexte de crise. Passée la résilience, l’heure est donc venue de relancer cette économie. Une relance qui passe, aux yeux du gouvernement, par un ajustement et une accélération du Plan d’Actions Prioritaires (PAP2). 

Pour le ministre de l’Economie, les objectifs de développement définis dans le PSE restent toujours d’actualité avec comme horizon, l’année 2035. Pour atteindre donc ces objectifs, le PAP 2 devra être ajusté et accéléré. « L’objectif est de remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte d’avant COVID-19 afin de maintenir le cap sur l’émergence en 2035. A cet égard, le processus d’élaboration de ce que nous appelons aujourd’hui le PAP2A, a été engagé avec une démarche inclusive qui a impliqué tous les ministères du gouvernement, les partenaires au développement, le secteur privé, la société civile, les organisations syndicales, les associations de consommateurs et les universitaires, pour ne citer que ceux-là », a-t-il détaillé.

Un budget de 14 712  milliards pour le PAP2A

Les ajustements à apporter au PAP2 toucheront également la taille de l’enveloppe globale prévue pour le programme. En effet, selon le ministre chargé de l’Economie, ce montant qui avait été fixé avant la COVID-19, à 14 098 milliards FCFA, va connaitre une hausse de 614 milliards FCFA pour atteindre 14 712 milliards FCFA. Pour mobiliser ces ressources, l’Etat table sur une participation conséquente du secteur privé. « La taille de ce PAP2A s’établit à 14 712 milliards de FCFA avec une contribution de plus d’1/3 du secteur privé national et international via des projets privés mais également des projets en partenariat public/privé avec l’Etat, les collectivités, les entités publiques qui ont des investissements massifs à faire et qui vont essayer de les faire avec le secteur privé », a-t-il souligné.

Selon Amadou Hott, le but est « d’entretenir le dynamisme de notre économie autour des fondamentaux endogènes qui assurent notre souveraineté alimentaire, sanitaire, pharmaceutique, qui assurent également la protection des groupes vulnérables, la valorisation optimale du capital humain national, le développement du secteur privé, l’industrialisation et l’émergence économiques des territoires ».  Il continue pour affirmer que le gouvernement et toutes les catégories d’acteurs sont sortis du Conseil Présidentiel sur la relance revigorés, mobilisés en bloc d’équipe pour mettre en œuvre toutes les décisions en mode Fast track. Ce dernier sera selon lui, plus que jamais, la doctrine d’action du gouvernement et de toutes les administrations dans l’exécution du PAP2A.

Pour conclure, Amadou Hott a rappelé que la relance de l’économie sénégalaise devra se faire avec la participation de toutes les couches de la population notamment, en « investissant plus dans le produire local et dans le consommer local ». 

Sanou BADIANE

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