40ème session du Conseil National du Crédit : Focus sur le financement de la prochaine campagne agricole

Le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba a présidé la 40ème session du Conseil National du Crédit (CNC) du Sénégal, la troisième cette année. La rencontre regroupant différents acteurs nationaux et des mandataires de la BCEAO s’est tenue au siège du Ministère des Finances et du Budget. Il a été question de la préparation de la prochaine campagne de commercialisation agricole 2023-2024 et de la situation des secteurs bancaire et de la microfinance.   

Dans son mot d’ouverture, Mamadou Moustapha Ba a rappelé le rôle primordial du Conseil National du Crédit (CNC) dans le dialogue entre les acteurs économiques, l’Etat et le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO. Selon les dispositions de l’article 93 des Statuts de la BCEAO, le Conseil est chargé “d’étudier les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier, notamment dans ses relations avec la clientèle et dans la gestion des moyens de paiement ainsi que les conditions de financement de l’activité économique”.
Pour la prochaine campagne de commercialisation agricole, le ministre attend de la réunion des informations essentielles pour permettre à son ministère et celui en charge de l’Agriculture, de prendre les dispositions appropriées en vue de réunir les meilleures conditions pour un déroulement correct et un financement adéquat des opérations de collecte.
M. Ba a rappelé les efforts substantiels déployés par l’Etat au titre de la subvention des intrants agricoles pour un montant global de 100 milliards FCFA. Selon lui, les besoins de financement pour la collecte des arachides et du coton graines, au titre de la prochaine campagne agricole, sont estimés à une centaine de milliards de FCFA.
Mamadou Moustapha Ba, a invité les participants à se pencher sur « les conditions à réunir pour l’implication élargie du système bancaire au financement de la prochaine campagne, à travers notamment de la mise en place d’un pool bancaire ».

La confiance des partenaires financiers et des marchés de capitaux.

Concernant la situation des secteurs bancaire et de la microfinance, M. Ba a évoqué la bonne tenue des principaux indicateurs d’activité et de rentabilité de ces deux secteurs. Les encours de crédits des banques ont progressé de 14,5% en glissement annuel pour s’établir à 6.891 milliards FCFA à fin juin 2023. La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux des créances en souffrance nettes des provisions ressortant à 3,5% du total des crédits.
Le ministre renseigne qu’au plan prudentiel, les banques sont globalement en conformité par rapport aux normes fixées, un résultat remarquable dans le contexte de la fin de la transition vers les normes Bâle 2 et Bâle 3 dans l’UMOA depuis le 1er janvier 2023.
S’agissant du secteur de la microfinance, d’après M. Ba, l’encours des crédits distribués aux sociétaires et clients a progressé de 18% en glissement annuel, en s’établissant à 608 milliards à fin juin 2023.
Mamadou Moustapha Ba a assuré que l’Etat du Sénégal continue à bénéficier de la confiance de ses partenaires financiers et des marchés de capitaux.
Par ailleurs, le ministre a félicité le Comité de suivi des recommandations des réunions du Conseil National du Crédit pour les avancées enregistrées. Il a également jugé « très fructueux », les échanges entre l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) et l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés (AP-SFD) pour un appui structuré des banques aux SFD. Cet appui devrait favoriser une mobilisation de ressources et d’accompagnement pour le financement des PME par les SFD, dans le cadre du dispositif de promotion du financement des PME-PMI mis en place par les Autorités de l’Union.

Onass Mendy (Stagiaire)

 

 

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